Glyphosate – stop ou encore

Glyphosate – stop ou encore
Le glyphosate est autorisé pour un an supplémentaire !

En période de réexamen comme tous les 10 ans pour les substances de synthèse (normalement), le glyphosate viens de voir son approbation étendue d’un an. Les experts ne se sont pas encore prononcés sur le risque que le glyphosate posait à son utilisation. La Commission européenne a donc étendue son approbation pour une année supplémentaire.

Est-ce la première fois que cela arrive ? Bien sûr que non. L’exemple du #cuivre, qui devait être renouvelé début des années 2000 est un classique. Finalement, il a obtenu sa ré autorisation qu’une dizaine d’année plus tard. Et assorti d’un classement sur la liste de « candidat pour substitution » !

Alors, pour ceux qui veulent le voir disparaître, le sujet est brulant. Reste que l’utilisation de cet herbicide par les agriculteurs français semblent fléchir. Entre 6000 t et 10000 t par an sont utilisés en France sur une surface agricole d’environ 29 millions d’hectares (dont 1/3 de prairies). Le ministère indique que, d’après ses statistiques, en 2021, 7 765 tonnes se sont écoulées. Cela représente une diminution en volume de 10% par rapport à 2020 et de 9% sur la moyenne des dix dernières années.

La question qui vient juste après concerne évidemment la raison de cette baisse. Est-ce déjà la SNCF ? L’entreprise a annoncé qu’elle allait utiliser des alternatives dès 2022. Il se peut qu’ils aient déjà changé une partie des volumes. L’autre point est sans doute l’utilisation de désherbage mécanique. Ce sujet, un peu en désuétude dans les années 2000, a repris du poil de la bête avec les baisses d’utilisation de produits phytosanitaires. Le glyphosate, qui permet de réduire la pression des adventices entre deux cultures a peut-être pâti du travail du sol.

C’est d’ailleurs un des enseignements de l’étude menée en Normandie auprès de 37 exploitations agricoles. Le labour et le travail du sol en surface ont occasionné une hausse significative de la consommation de carburant et de main d’œuvre. Et une réussite toute relative face aux adventices pour certains agriculteurs.

Encore une fois, rien n’est simple. Entre réduction de l’utilisation de glyphosate, (moins de molécules dans l’environnement), et augmentation du travail du sol (bilan carbone médiocre, utilisation de carburants accrus), il est à se poser la question de l’intérêt de se passer complétement d’herbicide.

#herbicide #toxicité #agriculture